Histoire de Montpezat-en-Provence
Préface
- Etymologie -Préhistoire - Période gauloise - Seigneurs et
coseigneurs - Les Vintimille
- L'église - La fontaine – Le pont Sylvestre |
La population en
1598 - La pierre aux 3
blasons - Au four et au
moulin - Les armoiries
- Situation
géographique - Remerciements
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La fontaine |
Sur la petite place, au cœur du village, Il est une fontaine dont je garde l’image. Elle est toute de pierre, patinée par les ans Et sobrement taillée par des mains d’artisan. De son fronton rustique s’écoule une eau paisible, Toujours fraîche et limpide, pas toujours
disponible. Une vasque moussue et rongée par le temps Y recueille pour nous cette eau qui nous plait tant Fontaine familière, par nos anciens bâtie. Nous t’aimons pour ton charme et ta
simplicité ; De tous les habitants tu as la sympathie Nous saurons te garder pour la postérité Place de la fontaine, rendez-vous y, dès potron-minet, quand le soleil se lève et taquine les lézards assoupis sur les murets, au son enchanteur du clapotis de l'eau. Là se sont attisées d'inénarrables querelles de clocher et se sont chamaillées, puis rabibochées, nombre de générations. Aujourd'hui, c'est notre lieu privilégié pour nos
festivités estivales.
Le bassin a été creusé dans un bloc de calcaire
monolithique ce qui résout le problème de l'étanchéité. Le canon unique est un simple tuyau de cuivre, qui
sort de la bouche d'une sculpture anthropomorphe aux contours mal définis. L'eau vient d'une mine située sur le haut d'un
versant à 1,5 Kms environ en contre-bas de la route. Ce lavoir est composé de trois bassins contigus :
deux d'égales dimensions, suivis d'un troisième beaucoup plus petit : les anciens l'utilisaient, en
période de maladies contagieuses, pour la lessive du linge des malades. L'eau en surplus alimentait un bassin situé de
l'autre coté de la place et servait à l'irrigation des jardins potagers. La commune était pauvre, le bloc de distribution
tenait, et tient toujours, lieu de monument aux morts grâce à une petite
plaque de marbre, sur laquelle sont inscrits les noms des victimes de la
guerre 14-18. Cette pratique n'est pas courante et, si le manque
de ressources posaient problème aux habitants, sans doute faut-il y voir un
hommage à leur fontaine, jugée digne d'un tel honneur, et le fort symbole de
la vie, de l'eau qui coule. Au dessus des bassins un texte en provençal, signé
de Berluc : L'aigo jamai mounto à
la testa, L'eau jamais ne
monte à la tête, Cérémonie du 8 mai 2001 à la
fontaine/monument aux morts. Monument aux Morts GALLUY Julius mort à St Eloi en
Belgique en 1914 SAPPE Ernest mort à Flirey, Meurthe
et Moselle en 1915 GALLUY Marie Elie Baptistin, né à
Montpezat le 30 juillet 1886 et domicilié à Montpezat. Soldat du 69è
bataillon de chasseurs matricule 0108, a disparu au cours d’une avancée
momentanée de sa compagnie, au sud de Maurepas dans la Somme. Son corps n’a
pas été retrouvé ni inhumé. Le 17 septembre 1916 son nom ne figurant pas sur
aucune des listes de Français prisonniers en Allemagne, il a été établi d’une
façon certaine, la réalité de sa mort. Un jugement tient lieu d’acte de décès
entre le 25 août et le 17 septembre 1916 ESCUDIER Emilien Paul, né à Montpezat le 6 janvier 1887 et domicilié à Montpezat. Soldat de 2è classe du 175è régiment d’artillerie, matricule 951 est décédé le 24 juin 1918, à 9h45 du matin à l’hôpital d’évacuation de Gélancourt , Meurthe et Moselle, canton de Baccarat, des suites d’intoxication par les gaz. |
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Histoire de
Montpezat-en-Provence par René Caussignac |
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