Histoire de Montpezat-en-Provence

Préface - Etymologie - Préhistoire - Période gauloise - Seigneurs et coseigneurs - Les Vintimille - L'église - La fontaineLe pont Sylvestre

La population en 1598 - La pierre aux 3 blasons - Au four et au moulin - Les armoiries - Situation géographique - Remerciements

 

Prenez votre temps

 

     Prenez votre temps, laissez-vous transporter quelques instants dans un pays ou il fait bon vivre. Les villages aux rues étroites, avec leur église, leur fontaine, s'organisent autour d'une fleur ensoleillée, "la lavande", fleur emblématique de la Provence.

 

     Le soleil de feu et le sol surchauffé embaument de ses épis ondulant sous le mistral. Avec ses élégantes nuances aquarelles, son ciel tendre et doux, son tracé précis et minutieux, voici un spectacle de Provence qui ne peut laisser indifférent, tous ceux qui un jour sont passés par le plateau de Valensole, à travers ces villages aussi chaleureux que le cœur de ceux qui les font vivre. En juillet les fleurs sont coupées, mais la magie de l'alambic conserve à jamais le parfum dans une essence, limpide et pure comme du cristal.

 

 

     C'est dans ce coin de Provence que je réside depuis quelques années ; à Montpezat exactement car je suis tombé amoureux, profondément amoureux de Montpezat, et cela dure depuis que j'y suis venu pour la première fois. Je m'en rappelle comme si c'était hier, en juillet 1990, précisément.

 

     Fulvio Fasciotti, un ami, me parlait souvent d'un village de Provence où il avait vécu quelques années, il m'en parlait tellement bien, avec tant de passion et de nostalgie, que j'ai eu envie de vérifier par moi même si ce Montpezat était à la hauteur du tableau qu'il m'en dressait, je suis donc venu y passer quelques jours.

 

     Ce fut le coup de foudre, sur place j'ai véritablement craqué pour ce coin de Provence où tout m'enchantait.

 

     Tel une perle dans un écrin de verdure, au bord du lac, Montpezat est adossé au plateau de Valensole, à l'extrême sud du département des Alpes de Haute-Provence ; il domine le Verdon à 550 mètres d'altitude, le village haut perché, construit en circulade est surmonté du château très endommagé, (lui aussi à connu le coup de foudre), s'il a perdu de sa superbe, il est néanmoins présent et donne à cet ensemble un certain cachet.

 

     Montpezat, possède plusieurs pôles d'intérêt :

 

     Tout d'abord sur le plan préhistorique, l'homme est présent dans les Gorges du Verdon depuis prés de 500.000 ans. Sur notre commune, sur la rive droite du Verdon en amont du village, 13 grottes y sont répertoriées, les éléments, objets, ossements retrouvés, remontent à 200/250.000 ans. C'était l'homme de Néandertal venu se protéger dans ces cavités naturelles suite à la glaciation. A Quinson, la commune voisine, un Musée de la préhistoire, des plus important d'Europe, a ouvert ses portes en 2000.

 

     Le château datant du XIIIème siècle, appartenait, à cette époque, au Comte de Provence Raymond Bérenger IV. Au cours des siècles, il devint la propriété de nombreux Seigneurs jusqu'à la révolution.

Il fut remanié au XVIème, confortabilisé au XVIIIème, aujourd'hui une partie est en cours de réhabilitation.

 

     L'église est également du XIIIème. Dans une de ces petites chapelles qui fut la crypte funéraire de la famille de Vintimille, seigneurs de Montpezat de 1271 à 1708, nous avons découvert à l'occasion de travaux, une fresque datée du XVème, endommagée certes, mais néanmoins intéressante, elle représente les 7 péchés capitaux et est en cours de restauration.

 

     L'église possède également dans son clocher, une cloche datée de 1531, l'une des plus anciennes du département. Cet ensemble sera-t-il un jour classé monument historique ?

 

     Il y a, ensuite, à l'écart du village, en face, sur le bord du lac, un lieu, nommé Saint-Saturnin. Il y existe encore une Bastide. A l'époque romaine sur ce lieu, était construit un ensemble de maisons habitées par des Romains, dont un certain Julius Saturninus vétéran de l'armée romaine et tenant les fonctions de juge de paix à Riez ville proche de Montpezat. Il fut enterré en ce lieu avec sa famille.

 

     Aujourd'hui sur le plan administratif, Montpezat associé depuis 1975 à Montagnac fait partie du canton de Riez. Il y a 2 élus à Montpezat, 9 à Montagnac au sein du conseil municipal de Montagnac-Montpezat.

 

En 1750 le village comptait 250 habitants, 125 en 1850, en 1969 il n'en restait que 7, en 1988 il y en avait 25, aujourd'hui en 2003 nous sommes 40 à y vivre en quasi-permanence et 4 naissances depuis l'an 2000, le renouveau est amorcé !

 

     Il y a encore 30 ans Montpezat était voué à la petite agriculture : blé, lavande, olives et vigne&nbsp. Les paysans d'alors ont vieilli et disparu de leurs champs, seuls subsistes encore le blé noir, la lavande, quelques oliviers sont entretenus, la vigne a été arrachée en 1990. Par contre deux jeunes nouveaux agriculteurs cultivent des légumes : aubergines, courgettes, poivrons, tomates, avec beaucoup de courage et de difficultés car notre terre est pauvre.

 

     Montpezat est devenu aujourd'hui un site touristique dans un joli cadre de verdure, sur le bord du lac, formé par la retenue d'eau du barrage de Quinson.


Sont implantés, un camping quatre étoiles "Les coteaux de la marine" et un club V.V.F d'une capacité de plus de 500 lits. Il n'y a pas de commerces, seulement une mielerie et une entreprise de travaux publics.

 

     Quelques artistes peintres et céramistes y sont venus trouver l'inspiration.

 

     Les loisirs y sont divers et variés, nous sommes au cœur du Parc Naturel Régional du Verdon, avec sa diversité de reliefs ; paysages de grandeur et d'harmonie qui offrent des parcours de randonnées à vous couper le souffle.

 

     Le grand canyon aux à pics vertigineux, où tout au fond des gorges, les eaux émeraude du Verdon coulent tantôt ruisseau, tantôt torrent.

 

     Le cours du Verdon est entrecoupé par 5 barrages fournissant de l'énergie électrique, et l'implantation de ces barrages a transformé des plaines habitées et cultivées en lacs artificiels, sur lesquels ont peut y pratiquer, voile, canoë et pêche.

 

     Dans cette immensité naturelle il y a aussi la chasse, où sont particulièrement prisés sangliers et grives, à chacun son choix que pratiquent quelques chasseurs amoureux de la nature, mais surtout et beaucoup plus nombreux des névrosés de la gâchette.

 

     Et puis c'est le pays de Giono, avec les ambiances et décors, du Hussard sur le toit, de Regain, ces espaces de garrigue ou poussent, romarin, thym, sarriette, et ou paissent moutons et chèvres.

 

 

Les villages environnants, sont tous plus sympas les uns que les autres, chacun avec ses particularités.
- Sainte-Croix du Verdon, dressé en éperon dominant le lac, avec ses maisons restaurées et ses ruelles fleuries.

- Moustiers-Sainte-Marie, son étoile et sa légende, mais surtout sa faïence de renommée mondiale.

- Gréoux-les-Bains et ses thermes, que certains connaissent pour y être venu pour soigner les douleurs de leurs vieux os.

- Riez-la-Romaine ancienne capitale administrative romaine avec ses colonnes et son baptistère.
- Montagnac, qui dans les années 1900, s'appelait "Montagnac-les-Truffes", parce qu'il s'y récoltait jusqu'à 900 kilos de truffes par jour, oui vous lisez bien : 900 kilos par jour.

C'était à cette époque la capitale de la truffe.

 

La "rabasse" comme ils disent ici... Aller caver la rabasse, aller chercher la truffe.
C'est d'ailleurs une activité à laquelle je m'adonne en saison avec ma petite Margotte. C'est un plaisir de la chercher, une joie de la trouver, un bonheur de la déguster. La saison de la truffe débute dans le meilleur des cas, fin novembre et se termine mi-mars ; elle est vraiment mure début janvier.

 

 

 

 

Histoire de Montpezat-en-Provence par René Caussignac